Une Ville, une Vie, Gaoual, notre destin commun, que nous aimons...

En guinée, vaut mieux de ne pas tomber malade pour ne pas être traumatisé entre les différents hôpitaux de Conakry que moi j’appelle des mouroirs, ou les patients sont quotidiennement accueillis à bras ouverts et traités comme des pestiférés dans l’antichambre de la morgue. Entre la rentrée, actuellement appelé centre de tri à cause de ce diplomate d’Ebola qui ne va jamais nous quitter à cause de l’incompétence de cette sodomite de coordination, les urgences et autres unités de soins, il faut choisir et réfléchir mille  fois avant d’y envoyer un proche qu’on aimerait revoir en vie.

La première des choses que vous allez constater une fois que vous êtes dans ses mouroirs, c’est l’indifférence. C’est la chose qui frappe en premier les patients ou leurs accompagnateurs dans les structures de santé souillées de merde humaine déguisée en blouse de la mort. Des urgences aux différentes unités de soins, nombreux sont les malades qui passent de vie à cadavre du fait d’une négligence notoire par les personnels satané de santé supposés les accueillir, les réconforter, les soigner et leur redonner goût à la vie. Mais c’est une tout autre réalité qui ronge le cœur des patients et de leurs proches, qui ont souvent la malchance de se rendre dans ces hôpitaux devenus des passages obligés pour l’autre coté. Et ce n’est pas tant la cherté des ordonnances médicales qui étrangle, mais la qualité de l’accueil, lequel se traduit par un rejet des malades pour différents motifs, dont tout le monde connait dans ce foutu pays.

Malgré tout ce que ce gouvernement de médiocres nous chiale en longueur de journées dans les medias téléguidés concernant la formation des médecins et l’amélioration des soins dans nos hôpitaux, l’accueil des patients dans ses couloirs de la mort demeure la cheville d’une administration où cohabitent laisser-aller, négligence, insouciance et irrespect de la vie de la personne humaine. Et il y a aussi le silence des victimes, de leurs familles et proches, peu enclins à porter plainte, préférant s’en remettre à la providence alors que souvent, dans ces hôpitaux, la vie d’un proche aurait pu être sauvée si le personnel avait fait montre d’un minimum de respect de la vie humaine ; si la considération était moins axée sur les milliers de francs à soutirer à la famille du patient, préalable à toute consultation, que sur la vie humaine à sauver.

Moi j’ai vécu trois jours dans cet hôpital de Ignace Dean que moi j’appelle « Couloir de la mort ». J’ai accompagné ma sœur de lait durant ces 72 heures dans ce voyage vers la mort. Au couloir de la mort, il n’ya que ceux ou celles qui y travaillent qui connaissent les règles et votre sentence. J’ai observé cette personne que j’aimais le plus au monde me quitter au bout de trois jours d’hospitalisation dans ce foutu CHU de Ignace Dean sans que je ne puisse faire quelque chose. Dans un pays comme la guinée, il est impossible de porter plainte contre ses sodomites de docteurs pour non assistance de personne en danger. J’ai alors décidé de partager ce récit, ce constat du fonctionnement de nos différents centres hospitaliers.

Ceci est mon récit que j’ai voulu sincèrement partager avec vous, et surtout vous informer de ce que la plupart des guinéens savent déjà.

En guinée, la santé de nos mouroirs est complètement infestée de pestiférés de médecins sodomites condescendants excrément pervertis  qui consacrent tout leurs temps à sodomiser les stagiaires, il suffit de s’y rendre pour s’en rendre compte. Si ce n’est pas le manque d’effectifs, vous avez un matériel médical qui date de l’antiquité, des radios à l’ancienne, des laboratoires tres sales, des coupures d’électricité à la fréquence du battement d’un cœur, des vols récurrents, du n’importe quoi.  

Dans la radiologie et le laboratoire, passage obligé de tous les patients presque, la pratique la plus courante consiste à faire croire au patient que le service ne possède plus de consommables ou que les machines sont en panne. Les techniciens de la radiologie ou ceux du laboratoire lui suggèrent alors le paiement d’une certaine somme afin de trouver une solution pour vous. Les patients qui ne passent pas par ces circuits subissent des retards dans la réalisation de leurs examens de santé. Les consommables achetés pour les centres hospitaliers et auxquels les patients devaient accéder aux prix officiels, sont plutôt revendus à des prix plus élevés que ces derniers au profit des agents corrompus.

Concernant la pharmacie, le réseau est très puissant, j’ai eu à constater deux cas de cupidité. Dans le premier cas, il y a des médecins qui vendent des échantillons médicaux. Pourtant, Il s’agit des remèdes qui leurs sont offerts, a titre publicitaire ou d’expérimentation, par les bienfaiteurs à travers les dons et qui devraient être donnés gratuitement aux patients. Deuxièmement, plus machiavélique, suite à la consultation du patient, certains médecins cupides  faussent souvent le diagnostic et, partant, la prescription médicale dans le but d’écouler leurs propres remèdes. À leur poste de travail, ils prescrivent des remèdes qu’ils possèdent et les vendent aux malades, ce second cas est tres fréquent dans les urgences de nos différents mouroirs de CHU de Donka et Ignace Dead.

Pour ce qui est de la consultation, le principe veut que le droit d’être consulté soit payé à la caisse à un montant officiel connu de tous. Dans la réalité, on distingue au moins deux pratiques différentes de ce principe. Premièrement, certains médecins exigent que les malades leur versent une somme additionnelle en plus du paiement du droit officiel à la consultation. Deuxièmement, d’autres exigent que chaque malade leur verse une somme irrégulière et ne cherchent pas à savoir si le malade s’est acquitté du versement de la somme officielle demandée à cet effet.

A la maternité c’est terrifiant, j’ai observé une scène insolite, une femme en grossesse qui se faisait insulter par une pestasse de sale besogneuse de docteur, en lui traitant de tous les maux.

Quel que soit leur état de santé, quelle que soit leur souffrance ou l’état d’avancement de la grossesse, elles peuvent faire l’objet d’un rejet, victimes d’un manque de respect flagrant de la part de ces foutus personnels de santé ou gardiens du couloir de la mort.

En ce qui concerne le personnel de garde dans ses cochonneries d’hôpitaux, c’est incroyable. Au lieu de s’occuper des malades hospitalisés ou les patients dans les urgences, ils ne font que s’entremêler, se sucer et forniquer toutes les nuits que Dieu fait qu’ils sont en garde. Les toilettes ou les poubelles dans ces mouroirs sont bourré de capotes utilisées, un vrai bordel organisé. Des adultérées pour des avortons de sales besogneuse de stagiaires qui sont prête à passer par tous les moyens pour accéder dans ce couloir de la mort.

En l’absence de la sanction, l’être humain devient une bête sauvage. Dans ce foutu pays gouvernés par des trous de culs condescendants, nos miséreux médecins incultes et médiocres sont devenus des caricatures satanique, des négligents, haineux et venimeux, pour eux, tomber malade suppose cueillir des millions que tu leurs foutras aux entrailles anales. Dans nos hôpitaux, on sent  l’inhumanité, au lieu de t’accueillir pour soulager ta souffrance, ils t’installent dans leurs salles d’extermination en attendant leur guide suprême qui est la mort pour décider de ta sentence. Nous vivons dans un pays qui n’a plus de valeur, ici c’est le mépris de son prochain, l’arrogance et l’irresponsabilité qui incarnent nos avortons de chefs. C’est indigne et inacceptable ce qui se passe dans nos hôpitaux, des personnels de garde qui ne se gênent pas d’exprimer leurs mépris et leurs penchants sadiques démunis de toute douleur à leurs patients.

Face à un gouvernement incompétent, un système rouillé, ou les qualifications et la méritocratie sont remplacés par l’incompétence et la course effrénée des guinéens vers le démon pour l’argent, nos hôpitaux ne peuvent qu’être des mouroirs et des lieux de fornications entre les différentes couleurs de blouses.

Nos personnels de santé sont profondément corrompu, en son sein, des docteurs zélés jusqu’au cul, dépourvus de toute dose de patriotisme, un personnel tribaliste, qui s’autoproclame à la moindre occasion détenteur du savoir, des personnes sans aucune valeur, avec leurs discours embaumé et souillé de mensonges de sauveur.

Cet article est adressé à tous les médecins véreux, aux docteurs zélés, aux stagiaires nymphées et poukaffés à la solde des queues mobiles. Qu’ils sachent qu’il ya bien sur une vie après cette autre sale vie de merde que nous traversons, et dans l’autre vie, celle réservée aux élus qui nous attende tous, il n’y aura jamais de place pour vous.

Que l’âme de ma sœur se repose en paix, que le tout puissant Allah l’accorde toute sa grâce et l’offre le paradis…Amen.

R.I.P Sister Kadiatou…

Bamboo