Une Ville, une Vie, Gaoual, notre destin commun, que nous aimons...

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Conakry se « Las-Veganise »

Certains comportements de la jeunesse vis-à-vis des mœurs émettent de plus en plus des inquiétudes sur l’avenir de nos sociétés africaines. La consommation de l’alcool et autres stupéfiants, le non-respect des personnes âgées, la violence juvénile,  la prostitution et le style vestimentaire en sont les plus fréquents. Pour ma part, je me focaliserais plus sur la tenue vestimentaire de certaines de nos sœurs. Avec des centaines de jeunes filles guinéennes qui se promènent presque nues, et le comble de l’absurdité en plein jour, le guinéen lambda se demande aujourd’hui ce qui reste de nos valeurs sociétales ? Ce triste constat, à la fois écœurant et interpellateur, n’émane en réalité que d’une défaillance éducationnelle des enfants en famille et dans la société ?

Jadis la femme africaine était enviée pour sa dignité, son respect et son habillement combien irréprochable vis-à-vis de son entourage. La femme guinéenne, elle, était considérée dans la sous-région comme un exemple vestimentaire pour les autres femmes du continent. Qu’est ce qu’il reste de cette réalité ou du moins qu’est-ce que la jeunesse guinéenne en a fait de cet héritage ?  Tenter de répondre à cette question peut déclencher un autre débat aussi passionnant qu’étincelant. Elle l’a tout simplement renié au profit d’autres civilisations, même si certaines de nos sœurs tentent de maintenir le flambeau de cette réputation vestimentaire qui caractérisait jadis notre pays. Le constat est alarmant, le silence de nos sages est inacceptable, les conséquences, elles, sont désastreusement révoltantes. La Génération actuelle ou tout simplement la génération des jeunes dits branchés est en déperdition que moi je qualifierais de génération « Houlata Hersata » est carrément à la touche. Elle plonge dans l’acculturation, s’écarte de plus en plus de ses valeurs sociétales et compromet inéluctablement son identité culturelle.  La jeune génération  a laissé sa civilisation au profit d’une autre qui ne nous ait pas profitable et voilà maintenant une jeunesse carrément perdue dans la nature. Il suffit seulement de faire un tour en ville pour s’en rendre compte.  Malheureusement, nos sœurs ne savent plus faire la différence entre les tenues de soirée et celles de la journée ou bien faire la différence entre bureaux et bordels. Conséquences : nos écoles sont transformées en esplanade de casting et de défilés de mode, les bureaux en motels circonstanciels ; les filles se font passer au scanner n’importe où et n’importe comment ; la tentation est palpable ; aller à l’Université l’UNC, à Koffi Annan ou bien à l’école française ; ses effets collatéraux se multiplient ; Conakry se ‘’las-veganise’’ au vu et au su de tous… Bref, l’on a souvent l’impression de ne pas être en Guinée pour ceux qui étaient là il des décennies.

Aujourd’hui dans les établissements, les élèves portent des habillements, appelés ‘’sexy’’, qui mettent en évidence tout leur cadre charnel faisant fi à des objectifs primordiaux de l’école. Des camarades de classe, des enseignants faciles à séduire sont le plus souvent pris dans les pièges des notes sexuellement transmissibles. Cette réalité se propage dans nos rues, sur les voies publiques (la circulation), à nos plages, au grand dam de nos valeurs agonisées. Et que dire des filles qui écrivent leurs numéros sur les seins ou sur le dos à Takonko Beach espérant recevoir des coups de fil des hommes sensibles et pire encore elles font sciemment de faire descendre le pantalon pour y voir claire.

Les guinéens ont démissionné et la jeunesse s’effondre. La responsabilité éducationnelle des parents et de la société et celle règlementaire des autorités sont engagées. Nos sœurs doivent se ressaisir et faire la part des choses. Le corps de la femme est ce qu’elle a de plus sacré et mérite d’être préservé dans la dignité. Nos coutumes, notre culture, notre identité sont les seuls biens qui nous appartiennent dans ce monde dit de mondialisation. Pour notre développement et la préservation de notre patrimoine identitaire, nous nous devons de les protéger contre vents et marrées.

 Bamboo

 



25/03/2013
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