Une Ville, une Vie, Gaoual, notre destin commun, que nous aimons...

Dans une société mixte, la cohabitation entre les différentes composantes demeure un pilier inébranlable. Nul ne saurait se valoir d'une supériorité quelconque envers autrui si ce n'est que par "orgueil ou narcissisme".
La déclaration universelle des Droits de l'homme stipule que<<tous les hommes naissent libres et égaux>>. Il ya belle lurette, les Guinéens ont toujours vécu dans la fraternité et le voisinage entre les ethnies. Le partage et la tolérance sont des crédos inculqués dans nos valeurs Africaines.
La politique, l'avidité, l'égoïsme font qu'aujourd'hui ces idéaux se meurent à petits feux. Il est important de rappeler qu'aucun être humain n'a choisi de naitre quelques soient ses origines, encore moins son bord.
Depuis un certain temps, cette cohabitation dégringole à une allure incommensurable. Les uns s'enflent d'orgueil, les autres d'injustice... Le tout dans un climat délétère. Discours incendiaires, appels à la haine, victimisations, les ethnies sont toutes sous l'épée de Damoclès.
Ce qui aurait dû être un "idéal commun" tourne en égo déclaré.
Nos responsables politiques tirent les ficelles en se réfugiant derrière cette barrière pour dresser un peuple à majorité analphabète contre lui-même. Théorie du chaos?...
Ils disent tous le même discours vertueux d'un côté et de l'autre, retournent leurs vestes. La course au pouvoir, l'obsession de dominer, les règlements de compte sont des ingrédients de la réalité Guinéenne. Une Guinée assise sur une zone sismique qui n'attend que les variations thermiques pour entrer en éruption. Cette division est à mon avis la résultante d'une politique en perte de vitesse, chancelante et mal répertoriée, d'une injustice avérée. Peut-on parler de paix sans justice?.
Consciemment ou inconsciemment, tous participent à nourir cette mentalité. Il suffit de se retrouver entre groupe ethnique pour que les uns dénigrent les autres. Une sorte de "Conférence de Berlin" se fait partout pour s'estimer être les plus méritants ou encore quoi sais-je! Ça ne sert à rien de se rejeter les fautes. Comme l'a dit Hafia Mala: tout le monde est coupable.
Jéhovah nous rappelle dans la Bible qu'Il a créé l'homme à son image. Allah nous enseigne dans le Coran :<<Hommes, Nous vous avons créés d'un mâle (Adam) et d'une femelle (Eve) et Nous avons fait de vous des nations et des tribus afin que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous auprès d'Allah, est le plus pieux>>. Chapitre 49/ verset 13. Dieu serait-Il assez ethno pour nous créer tout seul?.
Ce que nos "politichiens" ne nous  disent pas c'est pourquoi jusque là ils n'arrivent pas à nous sortir de la léthargie. Blâmer les autres est un trait de novice.
En synergie, sans démagogie aucune, nous pourrons réussir à atteindre l'aubaine tant rêvée car le véritable problème chez nous ce ne sont pas nos différences mais plutôt nos indifférences

Opinions

La classe politique Guinéenne a très peu de conviction en elle- même. De tous les partis qui existent, rares sont ceux qui se maintiennent et évoluent au fil du temps. Myopie politique? manque de vision? amateurisme?... Ceci s'expliquerait logiquement par le fait que les partis sont conçus à l'image de celui qui en réclame la paternité. Les nostalgiques de la Révolution Sékou Touréenne en savent quelque chose. Ce qui a parut être pour longtemps un baobab inébranlable s'est éteint après le trépas du guide suprême. Qui aurait cru que le PDG-RDA, ce  grand géant de  l'Afrique, challengeur du colon s'éteindrait comme une bougie dans le vent pour ne subsister que dans les annales de l'histoire ? Que dire du P.U.P avec son "Koudè" opportuniste qui nous a laissé croire que l'éternité était à ses pieds? Tous ces partis se sont effondrés comme des châteaux de cartes parce qu'à la place d'une vision politique, ils ont été plutôt axés sur le culte de la personnalité.
Ces leaders ont fait croire à leurs militants qu'ils ont exclusivement à eux tout seuls le passé, le présent et l'avenir de leurs partis. Illusions qui ont fait que ces partis n'ont vécu que tant que vivaient leurs chefs. Matez le P.U.P! Il n'en reste que de drôles de souvenirs avec leurs cortèges de "mamaya" bruyants et assourdissants.
Aujourd'hui, ceux qui se réclament les plus grandes formations politiques du pays n'échappent pas non plus à cette maladresse. C'est la dictature au sein des partis, la pensée unique du maître à penser: <<Ceux qui ne marchent pas avec moi sont contre moi>>.
La gué guerre qui perdure depuis un certain temps au sein de l'UFDG vient s'ajouter aux eaux troubles de la politique Guinéenne. D'un côté un vice-président bouillant et belliqueux et de l'autre la réincarnation d'un"Jonh Kennedy" mou et résigné. Numéro 2? il n'en existe dans aucun parti du pays. Ceci reste une idéologie dénuée de réalité puisque l'histoire en témoigne. Le cas le plus concret est celui du R.P.G avec plus de quarante années de combats politiques et toujours piloté par un leader qui a viré en septuagénaire et qui continue une politique statique sans possibilité de relève post- mortem. <<Tout pour moi, même aux dépens des autres>>. Mégalomanie? Narcissisme ? Phobie de se voir éjecté par un alter ego plus charismatique? Les partis demeurent l'apanage de leurs leaders, advienne que pourra. Observez ces groupes politiques et leurs composantes, vous saurez aisément comme moi que c'est le dicton:<< Il n'ya pas deux capitaines dans un même bateau>>.

Mamadou Pathé Dieng, professeur d'anglais à BETTA STUDY CENTER