Une Ville, une Vie, Gaoual, notre destin commun, que nous aimons...

GAOUAL ou GAAWAL :

Située au Nord-ouest de la Guinée, la préfecture de Gaoual relève naturellement de la Moyenne Guinée avec capitale Labé. Administrativement elle relève de la Région Administrative (RA) de Boké. Elle couvre une superficie de 11.500Km2, limitée à l’Est par les préfectures de Lélouma et Mali, à l’Ouest par la République de Guinée Bissau et une partie de la préfecture de Boké, au Nord par la préfecture de Koundara et au Sud par les préfectures de Télémélé et Boké.

Gaoual tient son origine d’un nom peulh ‘’Gaawal’’ qui signifie «Grand Fossé». Elle occupe une zone de transition entre les plaines côtières de la Basse Guinée et les massifs du Fouta Djallon. Ce qui lui confère sa particularité essentielle qui réside dans sa disposition étagée dans les sous-préfectures de Kakoni, Touba et Malanta et de larges plaines dans les sous-préfectures de Kounbia et Foulamori.

La préfecture de Gaoual située en grande partie sur le massif montagneux du Fouta Djallon est soumise à un climat tropical du type foutanien.

Aux XVIIIème siècles, une époque d’une véritable révolution politique et sociale sous la bannière de l’Islam, le Fouta djallon en général et le Nord-ouest guinéen en particulier était dominé par d’interminables guerres et aussi marqué par divers mouvements de populations.

Selon quelques indices toponymiques encore vivaces dans cette préfecture, les premiers occupants de Gaoual fut les Landoumas dont les origines restent encore obscures, avant d’être décimé en partie par les premiers migrants peulhs ou ‘’foulbè’’ (poular), venus du Fouta.

Les survivants s’associèrent aux peulhs vainqueurs pour vivre dans le Kokoli et dans le Kadè (actuelle sous-préfecture de Koumbia). Ils ont d’abord occupé le Ghada-Komba (l’autre rive de la Komba), le Kinsikotè, le Binani, le Koumbia, etc…, pour ensuite se prolonger à travers toute la région de Gaoual.

Peu connus en Guinée, dans la sous-préfecture de Foulamori, s’établissent les Bassaris, ils sont demeurés cultivateurs, pratiquant successivement l’artisanat avec habileté, et, de nos jours, appelés les ‘’Tanda-Boéni’’, on les rencontre en grand nombre dans la préfecture de Koundara, plus précisément dans les sous-préfectures de Youkounkoun et de Guingan, où ils cohabitent avec les Koniagui.

L’invasion djakhankhé dans Gaoual est la dernière que cette région ait connue. Un ensemble important constitué de famille musulmane Diaby Gassama.

Ces derniers, sous la conduite de Karamokoba auraient quitté le mandingue pour se retrouver, après un très long voyage, sur le nouveau territoire des peulhs, cachaient leur désir de s’accaparer des terres. Ainsi, dans la fraternité avec les rivaux animistes, les djakhankhés auraient réussi, par la persuasion, à partager l’Islam dans la région. A leur tour fondé de nombreux villages parmi lesquels on peut citer, Balaminiya (chez Ba lamine), Touba (grande forêt) et Bukariya (chez Bukary).

Une population estimée à plus de137.659 habitants (1988-1989) partagent des occupations liées à l’agriculture, l’élevage et même au commerce. Elle se trouve concerner par de nombreux problèmes dont l’addiction d’eau potable, manque d’équipements et de personnel dans les structures sanitaires, l’électricité serait une denrée rare, autres difficultés manque d’infrastructures routiers.

L’agriculture est une activité très diversifiée dans la préfecture de Gaoual. Dans les rizières inondées, comme sur les terrains exondés et les jardins, on y cultive du riz, du fonio, du manioc, du maïs, de l’arachide, du mil, etc…, l’arboriculture est peu pratiquée, l’élevage fait d’elle la première préfecture de la moyenne Guinée.