Une Ville, une Vie, Gaoual, notre destin commun, que nous aimons...

 Les agents de police chargés de la circulation dans ce pays sont génétiquement  corrompus.

Quand tu conduis une moto à Conakry, il faut avoir des yeux partout. Parce que la conduite ici, c’est du grand n’importe quoi. On roule à droite, à gauche, au milieu. Il n’y a pas de limitation de vitesse et personne ne respecte la signalisation sauf les VA, je rigole.

Le port du casque est obligatoire d’après un foutu arrêté ministériel, mais personne n’en porte. Or, la police installe régulièrement des barrages sur les routes, exclusivement dans les grands carrefours. Ils vous arrêtent sous un prétexte quelconque – l’absence de casque ou un défaut d’assurance, carte grise et des fois même à cause de votre teint – et ils vous verbalisent, pardon, ils vous accouchent des balivernes. Comme les policiers ne parlent qu’une seule langue, la langue du damné, il est presque impossible de s’expliquer. Ils demandent alors 30.000 Gnf ou 15.000 Gnf, ça dépend, qu’ils mettent dans leurs poches. Pour quelqu’un qui à autre chose à faire que de sentir leur odeur acre puante et piquante, ce n’est pas une grosse somme, si bien qu’ils paient sans poser de question. C’est normal de verbaliser quelqu’un qui ne respecte pas les règles. Sauf qu’en Guinée, l’argent ne va pas dans la poche de l’État mais dans celle du policier et de celui qui le poste au bon endroit. C'est un sport national. Attendons de voir combien çà va couter une voix à l’assemblée dite nationale pour nos braves députés.