Une Ville, une Vie, Gaoual, notre destin commun, que nous aimons...

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L’AMC compte dès 2016, transporter sa première tonne de bauxite

Ce mardi 25 juin, l’Alliance Mining Commodities (AMC) a présenté à la presse son projet d’évacuation par le chemin de fer des mines de bauxite du sud Gaoual vers le rio Nunez (près de Boké). La première évacuation est prévue en 2016. Comme quoi le projet avance à grand pas vers l’opérationnalisation.

Mohamed Sacko, chargé des relations avec le gouvernement, représentant le conseil d’administration et le directeur général retenu en réunion au ministère des mines, a annoncé au cours de la conférence presse : ‘‘le protocole d’accord signé entre son excellence M. Mohamed Said Fofana, Premier ministre et le DG de AMC, M. Bob Adam. Ce projet prévoit de transporter dès 2016 de la bauxite du site minier au sud de la préfecture de Gaoual jusqu’au port fluvial sur le Rio Nunez, près de Boké, via une ligne de chemin de fer de 125 km environ.’’

Il ajoute que ‘‘cette signature est l’aboutissement d’un travail approfondi de plus d’un an du ministère des Mines et de AMC. Nous avons d’abord discuté avec le ministère, l’ANAIM et la CBG pour étudier la possibilité d’accès à un tronçon de 25 km de la ligne existante. L’option logistique et financière qui était la préférée d’AMC. Comme cela prenait trop de temps et qu’AMC avait besoin de clarté, de visibilité concernant l’accès aux infrastructures pour pouvoir continuer à développer rapidement le projet minier, nous avons choisi une autre option. L’accord signé permet en effet à AMC de construire la ligne entière du site minier au port fluvial si les discussions actuelles pour partager le tronçon existant de 25 km n’aboutissaient pas rapidement’’.

Selon lui, c’est une grande avancée pour le projet, car cela constituait une des trois obligations à présenter aux investisseurs pour pouvoir finaliser la levée des fonds et démarrer la phase de construction.

A sa suite, M. Morgan Le Moustarder, directeur des Opérations, répondant à une série de questions des journalistes a précisé que : ‘‘le projet prévoit une phase de construction d’une durée de deux ans. On a bouclé une des trois conditions en ce début de mois. La troisième reste la convention. Nous avons eu la chance d’être sélectionné pour passer en premier dans ce processus de revue. C’est un travail qui est en cours et qui avance bien. On a bon espoir de pouvoir aboutir rapidement et à partir du moment où ce troisième dossier est bouclé, il faut compter un délai de deux ans pour achever la totalité de construction du projet. La construction du chemin de fer est le plus gros dossier, c’est quand même 125 km, mais sans complication topographique. Le pont que je vous ai montré est le seul ouvrage d’envergure. C’est réalisable en deux ans pour respecter nos objectifs et rester en accord avec l’agrément que nous avons avec le gouvernement qui est d’exporter 4 millions de tonnes la première année en 2016 et pouvoir arriver petit à petit à 10 millions l’année en 2018. Le coût total de la construction du projet et de la première année d’exploitation s’élève aujourd’hui à 812 millions de dollars.’’

‘‘Aujourd’hui les investisseurs regardent avec attention ce qui se passe en Guinée’’

Pour le directeur des Opérations, ‘‘On n’a pas eu besoin de convaincre le gouvernement. Le gouvernement a un objectif de développement du pays. Cela passe par des investissements et le démarrage de projets industriels. Il y a les projets miniers dans les projets industriels, et depuis ces dernières années le gouvernement a prouvé avec nous une réelle volonté d’aller de l’avant de manière transparente et efficace. C’est pourquoi aujourd’hui on arrive à boucler ce projet stratégique assez rapidement. Ce qui est sûr aujourd’hui les investisseurs regardent avec attention ce qui se passe en Guinée. Nous saluons la décision du gouvernement à publier la totalité des conventions minières. C’est un premier pas qui permet à tout le monde partout dans le monde, de pouvoir savoir qu’est-ce qu’il y a dans chaque contrat minier signé. Cela signifie que la Guinée n’a rien à cacher. Ce qu’on a compris à AMC, c’est que la Guinée cherche à homogénéiser le tout pour pouvoir présenter un profil contractuel pour les projets miniers. Pour qu’il soit facile à comprendre et qu’il soit une ligne directrice. Ce qui permet aux investisseurs de se positionner dès le départ. On a entamé les négociations avec le comité depuis un an et ça s’est passé de manière très apaisée, très constructive. On est extrêmement confiant sur le fait qu’on a trouvé un accord et un accord qui préserve les intérêts des deux parties. La convention qu’on a signée en 2010, permet de partager le revenu de la mine à plus de 50 pour cent pour l’Etat et un peu moins de 50 pour cent pour le projet. Sur la base de cet accord juste, on est d’accord qu’on doit se mettre en conformité avec les nouvelles règles du code minier dans la mesure où cette mise en conformité ne bouleverse pas la balance générale financière’’.

‘‘Nous devons faire très attention à l’aspect communauté’’

‘‘AMC est une junior australienne. On n’a pas les mêmes caractéristiques que les multinationales minières. En tant que junior, on a l’obligation de se distinguer notamment pour attirer les investisseurs et pour assurer la pérennité de notre projet. Le Conseil d’Administration et la Direction Générale définissent une stratégie qui doit nous permettre, si on arrive à mettre en œuvre tout ce qu’on a prévu, d’être un exemple en termes de lien avec les Communautés. Ce, pour plusieurs raisons. D’abord, on s’est fixé une obligation d’être cent pour cent conforme au standard de la SFI et de la Banque mondiale. La seconde raison, à faire très attention à l’aspect communauté et de nos relations avec les populations locales qui vont être impactées par notre projet. L’histoire récente de la Guinée donne un grand nombre d’exemple de relations difficiles, tendues voire conflictuelles entre les projets miniers et les populations locales. Il nous semble inimaginable de réaliser ce projet sans que les communautés avec lesquelles on le fait ne soient pas satisfaites du projet que l’on mène. On a un programme de communication qui a été développé depuis une année, qui passe par des radios rurales avec des communiqués mensuels et des relais communautaires dans chaque district pour passer ce message et s’assurer que tous les représentants des communautés ont répondu et ensuite avoir ce retour. Ce retour nous permet d’identifier les attentes, les inquiétudes et ça nous permet d’y répondre. Dans la convention qu’on a signée en 2010, il y a un pour cent qui va aux communautés impactées. Dans le nouveau code minier, ce pourcentage passe à 0,5 pour cent. Je précise que pour ce projet, on ne passera jamais à 0, 5 pour cent. On prend en compte le pour cent pour les communautés. C’est un point non négociable’’, a expliqué Le Moustarder.

‘‘Notre projet a été conçu pour limiter l’impact sur l’environnement’’

‘‘On a soumis dans le cadre de notre étude d’impact, un volet environnemental. Notre projet a été conçu pour limiter l’impact sur l’environnement. Par exemple, notre projet ne va pas utiliser de produits chimiques, ni dans l’extraction, ni dans l’exportation. Ensuite, dans l’extraction, contrairement à d’autres projets bauxite, on n’utilise pas d’explosif qui a un impact extrêmement lourd sur l’environnement. On fera face à nos obligations de façon à ce que la Guinée ne souffre pas dans sa faune et sa flore pendant la vie du projet’’, a dit le directeur des Opérations.

‘‘Des projets pour des populations délocalisées au lieu des payements financiers…’’

Pour le cas des populations à déplacer pour les besoins du projet, M. Le Moustarder a annoncé : ‘‘Nous avons identifié deux endroits où il est très probable que les populations soient déplacées. Le premier endroit est sur le site minier où il y a un village qui comprend 200 habitants et qui devra être relocalisé, le deuxième village est le site du port fluvial à Bogoria où il y a 500 habitants qui devront être relocalisés. On va utiliser le réseau du crédit rural qui a une grande connaissance à l’intérieur du pays, des pratiques financières et qui a aussi un savoir-faire dans la communication financière sur la gestion financière auprès des populations rurales. On va les conseiller pour essayer de motiver plus de projets que des payements financiers. Les populations seront souveraines de choisir leur option.’’

‘‘Favoriser l’emploi local’’

En ce qui concerne l’emploi, le directeur des Opération annonce une politique très à l’avantage de la Guinée : ‘‘Le nombre d’emploi prévu en phase de construction est de 800 à 1200. Et pendant la phase d’exploitation, ce sera sans doute un peu moins de 500 de manière pérenne sur tout le projet. Notre engagement est de favoriser l’emploi local autant que faire ce peu. Aujourd’hui AMC Guinée n’a qu’un seul expatrié. Même les employés qui sont là depuis quelques mois ont tous un plan de formation opérationnelle qui passe par des évaluations annuelles et un plan de carrière. Dans les communautés avec lesquelles on va travailler, on va leur demander d’identifier parmi elles les jeunes qui semblent avoir le plus de potentiel pour être proche d’un emploi dans le secteur minier. On va traiter ces demandeurs d’emploi en priorité. On a une politique très complète. On fera très attention. Le taux d’expatrié dans le projet sera faible.’’

El Hadj Mohamed Diallo



16/07/2013
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