Ousmane Gaoual : «Lorsqu’un Chef d’Etat n’a que pour ambition de tuer son opposition, c’est qu’il a des problèmes avec la démocratie»
Ousmane Gaoul contre-attaque l’ambition présidentielle de mettre fin à l’opposition en Guinée : «Lorsqu’un Chef d’Etat n’a que pour ambition de tuer son opposition, c’est qu’il a des problèmes avec la démocratie, ça c’est le cas d’Alpha Condé donc pour nous ce sont des idées à combattre.»
Par la grâce accordée à 171 prisonniers politiques dont Bah Oury vice-président de l’UFDG en guéguerre avec le président dudit parti, la nomination d’un premier ministre Mamadi Youla qui est apprécié par les deux (2) bornes politiques (mouvance et opposition guinéenne), par la nomination de Sidya Touré leader de l’UFR qui constitue un poids lourd dans la politique guinéenne, Alpha Condé a-t-il réussi à «supprimer» l’opposition guinéenne comme il l’a laissé entendre ?
Ousmane Gaoul précise : «L’opposition, ce n’est pas Sidya Touré, c’est beaucoup plus important que ça ; vous savez que le cœur de l’opposition c’est l’UFDG et nous, on est là, on est droit dans nos bottes. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il (Alpha Condé) a réussi un coup politique, celui de neutraliser un ancien adversaire politique, de la manière dont on les a vu célébrer la victoire laisse croire que c’était des partenaires de longue date donc pour nous, Alpha Condé ne pourra absolument pas mettre fin à l’opposition et d’ailleurs ce n’est pas dans l’intérêt de la démocratie de ne pas avoir une opposition, la qualité de l’opposition détermine la santé de la démocratie. Il ne faut pas que les uns et les autres confondent l’idée autoritaire à l’idée autocratique qui consiste à vouloir neutraliser toute forme de contestations qui est la démocratie.
Lorsqu’un Chef d’Etat n’a que pour ambition de tuer son opposition, c’est qu’il a des problèmes avec la démocratie, ça c’est le cas d’Alpha Condé donc pour nous ce sont des idées à combattre. Ces velléités, il faut les combattre, cette volonté qu’il a de garder la Guinée dans un monopôle idéologique, économique et sociale, c’est quelque chose qu’il faut combattre.»
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