Une Ville, une Vie, Gaoual, notre destin commun, que nous aimons...

Une Ville, une Vie, Gaoual, notre destin commun, que nous aimons...

La médiocrité, plus haute distinction en Guinée.

Depuis très longtemps, la Guinée est classé parmi les pays pauvres très endettés ; les fonds PPTE restent bloqués, pourquoi ? Ce pays au potentiel énorme, potentiel qui généralement est mal exploité, sous exploité ou non exploité, est arrivé à un niveau de dégradation morale et spirituelle apocalyptique. Contrairement à ce qui est communément connu, la pauvreté la plus rependue et la plus destructrice en Guinée n’est pas économique. Le vécu quotidien offre un spectacle  où le faux et l’usage de faux , le désordre , dans la presque totalité de l’administration , les détournements de fonds publiques , des fonds prévus pour la lutte contre la pauvreté , la corruption règnent en maître , ce dans l’impunité la plus totale (par exemple il est connu que la police Guinéenne est actuellement l’un des corps où la corruption est la plus palpable , car spectaculaire).On a en outre la surprise d’apprendre dans les ondes de la RTG, pardon, je voulais dire sur les ondes de notre honte nationale que des ouvrages ont été achevés , alors que sur le terrain , jamais rien n’a été fait !  Le fléau décrit ici est plus répandu que la conscience de certains pourrait le soupçonner.

           L’école , la jeunesse ,l’éducation dans toute son étendue  sont englouties dans cet esprit de médiocrité normalisée, légitimée et presqu’institutionnalisée à tous les niveaux de  la société guinéenne .Depuis des décennies, ce pays tue ses génies , détruit ses meilleurs enfants , ses plus beaux talents ; le système combat l’excellence en son sein  par toutes les méthodes , des  plus « conventionnelles » aux plus «  magouilleuses » et illicites.

        

  IL vous suffirait de passer quelques  heures avec des étudiants pour comprendre combien de fois notre système éducatif est foutu.

 

-          Les étudiants (dans toutes les universités en générale) se plaignent d’avoir des enseignements qui ne sont pas actualisés, car certains enseignants dispensent le même cours, sans jamais en modifier une virgule, depuis quinze ans, voire vingt ; comme si leur discipline elle n’évoluait pas, ni le monde d’ailleurs. Un système LMD non maitrisé. On peut ici s’interroger quant à savoir s’ils font encore des recherches !quel rendement a-t-on le droit d’espérer d’eux à un moment où leurs salaires ne leur permettent pas de vivre dignement ? Que dire des conditions de travail ?

-         On en voit qui veulent de l’étudiant qu’il recrache mot à mot le contenu de leur cours lors des évaluations , ne laissant ainsi aucune place à la créativité, à l’originalité , à la nouveauté et l’actualisation de connaissances acquises.

-         Quels résultats les enseignants peuvent-ils avoir dans les grandes écoles de formation de l’Etat si elles existent, si la majorité des étudiants qu’ils ont à leur  disposition sont des personnes ayant été parachutées depuis des réseaux bien organisés des différents ministères  de la république ; pour ainsi prendre illicitement les places de ceux qui grâce à leur mérité devraient être admis à ces concours .Mais qui vous dira la vérité sur ces pratiques , qui minent toutes les écoles spécialisées ou presque de l’enseignement supérieur en Guinée? Le système est mauvais, il est à revoir à tous les niveaux de son fonctionnement.

Cependant, au stade actuel de dégradation de la  morale des Guinéens, le gouvernement à lui seul ne peut plus redresser le système, le mal est profond .Il vaudrait mieux ne pas ignorer, pendant que nous y sommes, la force destructrice du tribalisme en Guinée !

       Faire la satyre du système universitaire, ou du système hospitalier guinéen où meurent chaque semaine des personnes qui auraient pu être sauvées, n’est pas un objectif ici ; ce d’autant plus que ceux qui connaissent les réalités guinéennes me trouveraient modeste dans mes observations. Le satyre est d’ailleurs loin d’être distrayante comme  exercice cérébral lorsque le but est de construire .Faudrait-il qu’il soit garanti qu’une violente représentation de la réalité (qui indubitablement attend les jeunes du premier cycle), puisse imposer à d’aucuns un infarctus du myocarde ! Non ; l’objectif est vivifiant, tonifiant  et fortifiant .Il faut tout simplement admettre que l’on ne peut pas soigner un mal sans en faire au préalable un diagnostic exact ; encore faut-il le faire dans son intégralité.

Je vous pose la question…

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13/03/2014
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